lundi 28 avril 2008

Carte

En revenant de la garderie avec Fiston j'aperçois au loin l'Amico d'Enza.
Il est dans le cadre de porte chez eux, il fume, il pleut.
«Fils, il faut pas oublier de faire la carte pour Mafalda, ça fait deux jours qu'on oublie.»
L'idée c'est de faire un dessin et d'ajouter des photos de Fiston et Mafalda.
- Pourquoiiii?
- Ben, parceque Mafalda est malade beaucoup pis ça va lui faire plaisir de voir ton dessin.
- Pourquoiiii?
- Pourquoi quoi?
- Ouin, pourquoiiii?
- ... Euh, viens, on va aller dessiner.

Un beau dessin, du vert, du bleu, du jaune et une touche de rouge.
On met le tout dans l'enveloppe et hop, c'est prêt!
- On ira la porter après souper avec maman.
- Bonne idée papa!

Douce arrive du travail, voit la carte sur le coin de la table.
J'aperçois ses yeux.
- Y est trop tard pour ça...
- ...
- C'est arrivé dimanche, jviens de parler à Enza.
- Quand est ce que j'ai dis qu'il faudrait pas trop attendre pour lui donner? Dimanche?
- Ouin, jpense...
- ...

On se parlait la plupart du temps par signe ou par petits mots, mon italien étant aussi approximatif que son français.
La lueur qu'elle avait dans les yeux en regardant notre fils jouer valait bien des milliers de conversations plus articulées.

Ciao e grazie.

5 commentaires:

McDoodle a dit…

Bon voyage Mafalda !

Miléna a dit…

Oui. Je dis comme mcdooddle vue que ça fait depuis hier que je me demande quoi répondre.
Très émouvant, Gom'

cdn a dit…

J'étais pas venue ici depuis le 23 avril et on dirait que ça fait une éternité. Tes 3 derniers posts, Gom, c'est beau, c'est bon, c'est émouvant,
C'est ta saison, j'pense.

Gomeux a dit…

Merci y'all.
T'as vu juste Noug, ma saison à moi, c'est le printemps.
Mais c'est surtout qu'il se passe pas mal de choses dans le coin. Ça brasse les émotions, pis j'ai juste moins le gout de m'empêcher d'écrire sur mon quotidien.
Y en aura d'autres.

Mek a dit…

D'accord avec tout le monde, dont Noug. Parfois, comme les trois derniers jours, j'arrive à loader les pages, mais pas à commenter, c'est frustrant. Je voulais te dire que tu torches, mon tabarnak.