vendredi 18 juillet 2008

Mort aux cons

Ainsi General Motors est encore dans une interminable chute...

Après avoir détruit, avec l'aide du bon Edward Bernays, la plupart des réseaux de tramway (électrique, faut il le rappeler) aux États-Unis, dans le but de remplacer les transports en commun par l'automobile(voir le supplément plus bas), après avoir abandonné la vente de l'auto électrique(décidément...) en 2001 (tiens tiens...) pour se lancer dans la commercialisation à grande échelle du Hummer, après des milliers d'emplois perdus dû à sa vision du monde en général,
après tout cela et plus encore, GM est au bord de la faillite.
Depuis plus de 15-20 ans devrait on dire.
Des milliers d'emplois seraient, encore, touchés.


J'ai un mot d'encouragement pour ce gentil géant:

Crève, Charogne.






Voici en supplément une partie du texte de Normand Baillargeon qui est en préface de la version française de Propaganda, de Bernays.


(...)on ne compte plus aujourd'hui le nombre d'organismes qui sont créés pour servir d'intermédiaire entre une cause et le public mais dont les noms mêmes, bien souvent, occultent voire contredisent la véritable nature. Voici par exemple les Oregonians for Food and Shelter : qui pourrait objecter à la défense des sans-abri et à ce que soit satisfait le besoin primaire de manger à sa faim ? Mais cet organisme est surtout préoccupé par les limitations qu'on veut apporter à l'utilisation de produits chimiques en agriculture. Ce sont d'ailleurs des entreprises fabriquant de tels produits qui financent ce groupe (Chevron Chemical, DuPont, Western Agricultural Chemicals Association, et ainsi de suite).

On multiplierait sans mal les exemples des agissements de ce gouvernement invisible. Pour en rester à l'actualité immédiate, considérons l'hypothèse d'un retour du tramway dont il est périodiquement question dans les villes nord-américaines. On est en droit de se demander comment et pourquoi le tramway, qui est un moyen de transport commode, sûr et infiniment plus écologique que la voiture et le moteur à combustion, a disparu des grandes villes américaines au milieu des années 1950, alors qu'il y était solidement et depuis longtemps implanté. La réponse tient en un mot : l'automobile. On a en effet délaissé le tramway afin de faire la promotion de la voiture individuelle à laquelle certains voulaient ouvrir les villes. Qui donc ? Dès les années 1920, General Motors, Firestone et la Standard Oil de Californie se sont attelés à la tâche de convaincre l'opinion publique d'opter, en matière de transport urbain, pour une solution polluante, inefficace et extrêmement coûteuse. L'intermédiaire était alors une entreprise écran, la National City Lines qui, progressivement, acheta et contrôla les compagnies qui possédaient les tramways dans des dizaines de villes (New York, Los Angeles, Philadelphie, Saint Louis, etc.) ; on procéda ensuite à leur démantèlement progressif, au profit d'autobus achetés par un fournisseur appartenant au trio GM, Firestone et Standard Oil ; enfin, et en parallèle, on mènera une action politique par le National Highway Users Conference afin de promouvoir, avec succès, la construction d'autoroutes.

Le programme durera trois décennies au terme desquelles les tramways des villes seront remplacés par les voitures individuelles et les autobus. En 1959, découvertes, les compagnies impliquées seront traduites en justice. Reconnues coupables de conspiration criminelle, elles devront acquitter une amende de… 5 000 dollars.

3 commentaires:

Gomeux a dit…

Chu tellement drôle!
aahahaha!
Y vont rpartir ça ek un autre nom, c'est tout.
On pourrait le trouver pour les aider.

gaétan a dit…

Vu de même t'as raison: qu'y crève.
Quand j'pense à tous ceux autour de moi qui s'achètent des pick-up de 40milles$ j'ai comme un fou-rire.... Criss 20000$ de moins que ma maison! Cé ben rien qu'un tabarnak de pick-up! ;-))))

Gomeux a dit…

Pis on parle pas du ski-doo/4 roues qui va dans boite!