J'en connais un bail sur les murs.
J'en ai vu des mats, des luisants, des aveugles, des muets, des bavards, en pelouse, en béton, en briques, en bois, des gris, des noirs, avec des barbelés ou en clôture frost.
Calcule ça comme tu veux, ça prend un avant-midi pour sacrer un mur de six pieds à terre pis l'après-midi pour ramasser ben relaxe.
Ça peut prendre une vie complète avant de comprendre que tu te l'es fait mettre dans le mou pendant 20-30-80 ans.
En 1989, j'avais treize ans et je croyais vraiment que les Allemands de l'Est étaient libérés.
En 2009, j'ai deux enfants et je me rends compte que les murs les plus durs à abattre sont ceux qu'on nous a bâtis dans la tête et qu'on transmet à nos petits.
Hier, à la pratique de hockey de Grand Fiston, les ti-culs se montraient leurs plasters de vaccination.
Un de Nemo, un de Shrek et un autre de chépuqui.
Grand Fiston les regardait parler pendant que je lui attachais ses patins et j'aurais bien voulu savoir ce qu'il pensait, il souriait pas, il n'a pas un bon souvenir des aiguilles des médecins.
On a fini de l'habiller, j'ai mis mes patins et mon casque pas de grille et on est allé patiner.
À la fin de la pratique il m'a dit, « je suis fier de moi » parcequ'il n’était pas tombé souvent.
Je l'ai serré fort en lui disant que c'était important d'être fier de soi.
Ça aide à voir au travers des murs.
9 commentaires:
Ah. Magnifique billet.
Poignant, touchant et tellement vrai!
Comme quoi on peur faire court et très très bien. Merci.
Et merci à Helena de m'avoir dirigé là.
Ouah, j'suis en guimauve.
ça, mon gars, c'est pas rien comme billet ! j'ai bien fait de passer lire....!
interssant,y a de quoi être ...fier
Merci pour les bons mots, vous tous!
Et bienvenue à Francis, Anne et Claudio!
yes man
tu l'as l'affaire
Merci Msieu Thibaud, t'es ben blood.
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