mardi 15 février 2011

Pinko

Parait qu'à Toronto, le maire s'appelle Ford.
Sans surprise, Don Cherry, l'humoriste aux costumes sobres, l'appuie sans ménagement et qualifie ses détracteurs de «Pinkos, qui roulent à bicyclettes

Samedi dernier, c'était Hockey Day in Canada.
Pour l'occasion, la télévision d'État diffusait presque 24 heures de matériel sur le hockey, dont au moins deux à propos de Don Cherry, cet humaniste, et naturellement, trois joutes impliquant les équipes canadiennes.
Histoire de pouvoir rejoindre toute la population canadienne, la télévision d'État diffusait ces matchs en italien, en punjabi et en espagnol.
Les francophones pouvait se rabattent sur les ineffables experts du Réseau des Spores tandis que les Portugais et les Grecs pouvaient pratiquer leur anglais encore un peu plus.

La veille de cette grande journée de hockey, le vendredi soir, pour les ceuzes qui ne suivent déjà plus, il y avait un spectacle de musique canadienne honorant le hockey.
John K Samson était de la partie et c'est avec grand plaisir que j'ai pu entendre sur les ondes de CBC radio2 l'excellente Petition, (paroles et pétition ici) tout en dégustant un succulent boeuf à la Polynésienne chez Rial et Gigi, que je salue fermement, soit dit en passant.

Je ne pouvait pas savoir que John K Samson, qui faisait quand même parti de Propagandhi à une autre époque, allait protester silencieusement contre le comique de Don Cherry.
Comment?
Comme ça, en se teignant une mèche de cheveux rose et en portant un pinko suit:

Ce type pourrait me raconter des histoires pendant des jours, je dirais pas non.
C'est mon héros manitobain.


So I'm the first one in again
with the quiet and the window growing snow.
When I hear the furnace rouse itself
from its slumber, somehow suddenly I know,
As my eye stops on one curled up on my lesson plan,
that I’m just your little ampersand.

When your voice springs from the inter-com,
with announcements and reminders and a prayer,
I remember how you made me feel:
I was funny, I was thoughtful, I was rare
But like the jokes about my figure
kids think that I don’t understand:
I know I’m just your little ampersand.

After Christmas holidays,
when you never asked to drive me home again,
and sometimes in the staffroom I
catch your eye with "why'd it have to end".
But I know from how you worry at your wedding band
that I’m just your little ampersand.

At the last conjunction after every other "and"
I was just your little ampersand

6 commentaires:

Daniel a dit…

Intéressant cette missive Guillaume. L'élection de Rob Ford comme miare de Toronto est significative de ce qu'est devenu disons une partie du Canada anglais et ce n'est pas bon signe pour le Québec. Le Canada, ce pays est moins libéral au sens philosophique et politique qu'il ne l'était il y a 40 ans.

Jean-François Thibaud a dit…

!!!!!!??!!!!
Ils laissent ce pingouin rose de Don Cherry s'exprimer dans l'enceinte du City Hall de Toronto!!!!!

Incroyable moment télévisuel...Ça bat tout ce que j'ai vu aux USA comme démagogie... Pathétique Canada.

D'autres part Merci pour la toune

Gomeux a dit…

Ah, les amis, bien content que ça vous plaise, je voulais pas garder ça pour moi!

Et pis, ouais, le Canada.
Meh.

Mek a dit…

Merci pour le billet, amigo. Ça ne me donne pas plus envie de renouveler mon passeport, ce que je dois pourtant faire, asti.

Anonyme a dit…

Je ne voudrais avoir l'air de glorifier le bon vieux temps, mais quelqu'un a-t-il songer à interpréter Uncle Gordie lors de la soirée musicale ?

Gomeux a dit…

Fait plaisir Enrique, mais, le passeport, fais le pas pour les caves, fais le pour nous, tsé, les pas caves.

Je crois pas qu'Uncle Gordie a été joué, Nicolas.
Trop de beat!