mardi 10 mai 2011

Le départ de l'art contemporain

Au détour d'une visite chez Mistral, je suis tombé là dessus, un bidule qui crée des titres.
En ce qui concerne ce genre de trucs, je me dis que c'est la première réponse qui compte vraiment, sinon, beh, ça fini plus.
Voici le premier titre que la machine m'a alloué, sans niaiser, sérieux, je le jure, ouais:

Ça doit vouloir dire kekchose.
Chu pas certain.

7 commentaires:

Mistral a dit…

Si tu peux t'arrêter à un, tu vireras pas fou.

Des Tribaux m'ont écrit en privé, fort enthousiasmés et joignant leurs résultats, tous troublants, tous aussi surnaturels que le tien en rapport avec leur propre paradigme.

Ceux qui ont trop continué ont déchanté. Ça désenchante de se trouver un titre, ça désenchante des titres, et la découverte du bon titre pour son texte est une part essentielle, excitante, structurante de l'acte d'écrire, que ce soit un sonnet, une nouvelle ou un roman. Ça, tu l'as compris, comme en fait foi ton billet. Le mien mettait en garde, mais c'est comme dire aux kids de ne pas toucher au rond de poêle parce que ça brûle, héhé...

Blue a dit…

Il faut dire, Gomeux, que là, c'est comme à la machine à sous, t'es tombé direct sur le pactole!

T'as bien fait d'en rester là!

Je suis bluffée!

manouche a dit…

Le départ de l'art contemporain, ça veut dire qu'il a fui (le lâche) ou alors, ami, que tu es à l'origine d'une mouvance inédite???

Mistral a dit…

Z'avez pas toujours éprouvé un malaise, vous autres, envers ces appellations-là? Art Moderne, Art Contemporain. Ceux qui les ont choisies, était-ce arrogance de leur part ou inconscience du temps qui passe ou désir ardent que l'Histoire se termine avec eux? Art Moderne, au moins, ça a forcé les suivants à se définir comme post-modernes, mais comment se définir comme post-contemporains? Ça se fait pas. Donc, d'une part, ils se sont assurés de la finalité du nom, mais du même coup ils condamnaient leur spécificité à se diluer à l'infini: l'art contemporain est toujours l'art d'aujourd'hui, à n'importe quelle époque. C'est aussi con qu'un mouvement qui s'appellerait l'Art d'Aujourd'hui. L'Art Actuel. L'Art Récent. Well, you get my meaning. L'Art Contemporain ne pourra jamais partir, faque c'est le nom qu'il faut débarquer.

Gomeux a dit…

Moi et Tristan Fortin-Lebreton on appelle ça amicalement l'art comprend-pas-rien.

C'est effectivement, cher Mist, complètement pompeux, cette idée de définir l'Art du Moment comme étant autre chose que de l'Art, simplement.
Tiens, moi je fais de l'Art de Tantôt.

Et pis, les titres, mouais.
Moi je vois ça comme un truc sacré, une finalité.
Tu bûches sur un truc, tu le changes, le reprends, le détruit, le recommence pareil, mais pas pareil, tu travailles, asti, pis tout d'un coup un titre s'impose de soi-même, si ce n'était pas déjà fait depuis le début.
Je sais pas, une machine à inventer des titres, je me dis que ça correspond quand même pas mal avec notre époque de culture jetable. Et ça m'énarve.
La prochaine étape c'est quoi, une machine à écrire la première phrase? Et ensuite?

**
Rwa, c'est pas une mauvaise idée ça!
Remettre un peu de vie dans la machine.

s.gordon a dit…

Première shot et tu es tombé sur ça? Woah. Je suis muette, Gom.

Me suis pas arrêtée à un seul essai, moi, nenon. Après Le canapé des pendules je suis passée à l'autre d'après, tsé veut dire, ça voulait rien dire. La stratégie du schizophrène, La confusion des lucarnes, La laideur des dominos, L'écume de la zone, La patience du gorille, La régularité du lundi, L'anéantissement de l'idiot, La victoire des alligators, L'étreinte des cabarets, Les frustrations du soleil, La vengeance des watts, Le navire du doute, L'habitacle des marges... (L'habitacle des marges, iiiiiiih). Anyway. À force de niaiser de même j'ai fini par tomber sur Le dortoir des supplices, La charité de l'esclave, et La dialectique des isothermes (avec une madame tou' nue assise carrée sur une chaise...?!). Pis rendue à Les enquêtes du vagin, me suis arrêtée.

Le tien est bon en colaï.

McDoodle a dit…

J'ai joué aussi!
Ne l'ai essayé qu'une fois et j'ai bien failli la mettre sur ma page itou, je l'ai trouvé si drôle. Et puis, pourquoi pas, après une absence prolongée mettre un truc pareil. Y'a des normes au contenu oui ou merde ?

Hier, j'ai vu départ comme un début. Aujourd'hui, je le vois comme une fin. Quand convoitera-t-il le coeur ?