dimanche 12 juin 2011

15 secondes avec Chuck Ragan et ses acolytes aux Foufounes Électriques

C'est une expérience peu commune que de se retrouver à un spectacle de musique et réaliser qu'on fait fausse route à certains égards dans notre vie personnelle.
Tout ça parce que le chanteur, entre deux chansons, se met à parler de son grand-père mourant.
Tout ça parce que le chanteur raconte ce que son grand-père lui a légué de plus précieux, savoir que les choses les plus satisfaisantes dans la vie sont celles qui sont gratuites.
C'est tellement simple que c'en est cliché, et pourtant...
C'est venu me chercher, moi qui m'interroge continuellement sur l'éducation que je fais à mes enfants, que retiendront-ils de ce qu'ils voient de moi, de nous, leurs parents?
Entendre Ragan parler de son grand-père me ramenait à la dernière conversation que j'ai eue avec mon propre grand-père paternel, alors que nous savions tous les deux que c'était la dernière fois qu'on se parlait.
 La dernière phrase, la dernière accolade, le dernier regard...

À l'évidence, ça remet les pendules à l'heure, à savoir que notre temps est compté, qu'il faut profiter de chaque seconde et ne pas cultiver de rancune pour rien. Un autre cliché. Et pourtant.

Voir ce chanteur s'époumoner de cette façon, tellement sincère, intègre et généreux, c'est inspirant.
Ça donne le gout de se relever les manches et d'arrêter de niaiser sur l'ordinateur.



***
C'est bien le premier vidéo à la verticale que je vois depuis un bon bout de temps, c'est mieux que rien je suppose.


C'est tout un chanteur ce Ragan, mais je me suis rappelé hier en l'écoutant, que la seule fois où j'ai vu Hot Water Music, Chris Wollard (l'autre chanteur d'HWM) l'avait complètement éclipsé.
Il y a quelque chose de troublant dans les hurlements et les chants de Wollard, une sensibilité impressionnante, gênante presque.
Vivement qu'ils repassent à Montréal...



"How's your weekend?"

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