lundi 28 novembre 2011

Territoire

On m'a demandé l'autre jour qui était mon photographe préféré.
J'ai figé, pour finalement lancer le nom d'Ed Burtinsky.
C'était simplement pour faire plus court, parce que mon photographe préféré est en réalité
Tristan Fortin Lebreton.

Je le connais depuis maintenant environ 15 ans et il me jette sur le cul à chaque fois que je vois ses travaux.
C'est le genre de gars qui a un jour passé du temps à acheter des yeux de boeufs pour les installer sur diverses lentilles, essayant d'avoir le point de vue d'un boeuf.

Depuis ce temps, on est devenu ami, collègues planteurs d'arbres, vendeurs de sapins, papas, parrains, et cetera.

Il reçoit finalement ces temps-ci un minimum d'attention médiatique et c'est tant mieux, même si c'est trop peu.
Son projet Territoires (autrefois Les Parages) est en vitrine sur l'ONF en collaboration avec le Devoir.
Ça se regarde ici :
http://territoires.onf.ca/#/territoires

Ne faites pas attention aux textes, ce n’est pas son idée et ça dit tout ce que les médias pensent de la photographie en tant qu'art visuel, ce n’est pas suffisant, faut rajouter des explications.

On peut l'entendre brièvement ici aussi à la Radio de Radio-Canada :
http://www.radio-canada.ca/audio-video/#urlMedia=http://www.radio-canada.ca/Medianet/2011/CBF/BouillantDeCulture201111261505_1.asx&pos=0

Ne faites pas attention à la discussion sur l'appareil 4*5, c'est un détour trop souvent utilisé pour éviter de parler de l'oeuvre en tant que telle.
Il a quand même fait ça de manière remarquable, c'est limpide et concis.
J'ose pas imaginer comment résonneraient mes marmonnements à la radio d'état...

Voici quelques-unes de ses photos qui sont parmi mes préférées à vie de l'univers et qui furent enlevées au produit final.


 Oui, c'est un panier d'épicerie.















Oui, c'est bel et bien un servant qui vient dire au photographe de crisser le camp.

2 commentaires:

Jean-François Thibaud a dit…

À couper le souffle son affaire !!!

Terrifiant pareil.

Je me dis que si la crise ne nous ralentit pas, ça va ressembler à une genre de fondation à la Asimov.

Mais peut-être qu'il a raison et on va bientôt voir des "ruines contemporaines",

Gomeux a dit…

Dans le genre ruines contemporaines, Detroit est pas mal, c'est peut-être dans ce genre là que ça va aller.
Ou non, on le verra bien assez vite, j'en ai bien peur...