samedi 10 mars 2012

Amorce d'un manifeste sur le savoir vivre en général mais en particulier lors d'une prestation musicale d'un artiste de talent


Le téléphone intelligent est une plaie.

On aimerait croire que depuis le temps qu'ils sont là, les gens auraient fini par en revenir, seraient pas tout le temps en train de parler/texter/filmer/jouer/niaiser royalement à tout bout de champ, partout et surtout dans des endroits qui ne s'y prêtent pas.

Genre une salle de concert.
Avec un chanteur qui chante.
Un chanteur pas comme les autres, qui ne s'assume sur une scène que la moitié du temps, ce qui fait une grande partie de son charme.
Sa musique demande une attention particulière, et ses textes encore plus.

J'ai passé la moitié du concert hier soir en beau tabarnac, parce que la moitié arrière de la salle avait l'air de pas savoir que c'était lui, la tête d'affiche.
C'était comme s’ils attendaient U2 en deuxième partie.
Y avait même un groupe de trois-quatre greluches qui s'étaient fait un cercle de discussion.
Pour résumer correctement l'absurdité de cette situation, récapitulons :
Ces trois-quatre gédailles ont décidé un jour de payer une vingtaine de piasses pour aller voir John K Samson. Le soir du spectacle venu, elles payent 2 dollars pour le vestiaire, 10-15 piasses pour la bière puis s'installent dans la salle, survivent à la première partie et ignorent ensuite complètement le chanteur qui a son nom sur le billet, qu'elles ont surement calissé aux poubelles à la première occasion.
Disgracieux.
Y a sérieusement des coups de pied au cul qui se perdent.
Et là, je ne parle que des greluches en rond, pas des deux caves à côté de moi qui se remémoraient le bon vieux temps, nous inondant de leur vacuité en déversant leurs navrantes anecdotes de Woodstock en Beauce pendant que le pauvre bougre sur scène chante Pamphleteer. I'm standing on this corner.
Can't get their attention.
Il aurait suffi d'un « T'as ferme tu ta yeule le cave? », mais j'ai préféré faire des gros yeux et me concentrer sur le spectacle, j'en avais déjà assez manqué comme ça.
Et aurait fallu être innocent en crisse pour parler pendant un si beau moment.






I'm standing on this corner.
Can't get their attention.
Facing rush hour faces turned around.
I clutch my stack of paper, press one to a chest,
then watch it swoop and stutter to the ground.
I'm weary with right-angles, abbreviated daylight,
and waiting for a winter to be done.
Why do I still see you in every mirrored window,
in all that I could never overcome?
How I don't know what I should do with my hands when I talk to you.
How you don't know where you should look, so you look at my hands.
How movements rise and then dissolve, melted by our shallow breath.
How causes dance away from me.
I am your pamphleteer.
I walk this room in time to the beat of the Gestetner,
contemplate my next communique.
The rhetoric and treason of saying that I'll miss you.
Of saying "Hey, well maybe you should stay."
Sing "Oh what force on earth could be weaker than the feeble strength of one"
like me remembering the way it could have been.
Help me with this barricade.
No surrender. No defeat.
A spectre's haunting Albert Street.
I am your pamphleteer.

4 commentaires:

commando8 a dit…

quel drummer ce Jason Tait!

N. bonin a dit…

Y a longtemps déjà, j'ai décrété que cette chanson là était mon hymne national... Et ben c'est encore valide aujourd'hui !

Gomeux a dit…

Dur de pas penser à toi cher Nic, en entendant ça!

Et il fait pas juste tapocher le Tait, il est créatif!

N. bonin a dit…

On dirait que quand j'aime une fois, j'aime pour toujours... comme dans la chanson !