Le train a traversé lentement les environs de la ville.
J'étais collé à la fenêtre.
Abasourdi par tout ces moignons d'arbres qui poussait tant bien que mal.
Malgré le nickel. Le cuivre. Le sulfure. L'homme.
Je m'étais promis que je reviendrais, avec mes kodaks.
Par la suite j'ai découvert Sudbury, le recueil de Patrice Desbiens.
En revenant du vernissage à Tristan, à Québec, dans leur vieille golf pourrie, assis en arrière.
Le livre était dans la craque du siège.
Je l'ai lu et je suis tombé encore un peu plus sur le cul.
De la poésie en français qui me parlait.
À moué.
Je revoyais aussi Sudbury et tout le monde qui parle français dans ces coins perdus que les banquiers n'ont pas oubliés.
En dinant avec fils tout à l'heure, j'ai ouvert la tévé.
Je sais pas pourquoi j'ai fait ça.
Plus étrange encore, la tévé était à TVA.
Fuck, que je me dis, vite, changeons de poste avant que le petit soit contaminé!
Sauf que.
J'arrivais au moment exact où la présentatrice de je sais pas quel émission disait:
«Et maintenant une jeune photographe qui photographie les endroits oubliés de Sudbury».
Watch out la marde que je me dis, cynique et désabusés du kodak que je suis.
Sauf que.
J'en shake encore.
Je me suis comme trouvé une âme sœur photographique.
C'est pas comme si ça ressemblait un peu.
C'est comme si j'étais là. En fille.
À Sudbury.
http://www.lapetitefumee.ca/sudbury.html
Je pensais jamais dire ça de ma vie, mais...
Merci TVA.
Mariana Lafrance
18 commentaires:
Cette garce te copie ! Aux fers ! (Y a juste moi qui ai le droit).
hahahah, c'est fou. Une Gomeux femelle.
Bon, restons poli, elle va surement passer par ici un jour ou l'autre, si elle lit ses courriels.
&, tu ne me copies pas.
On a des sensibilités pas mal similaires.
C'est tout.
On aime ce qui est pas dans la vitrine des boutiquiers.
J'ai pas l'impression de te copier non plus coté écriture et dieu sait que tu m'a influencé. J'imagine que je peux avoir l'air de faire du sous Mek par moment, mais encore là, c'est de même que chu. Kessé tu veux faire. En plus, on lit les mêmes livres ou presque.
Anyways, elle peux pas vraiment me copier, elle vient de Sudbury!
Pis c'est pas comme si j'avais inventé la roue non plus, quoique si j'étais un peu plus prétentieux je pourrais dire que j'ai poussé plus loin le délire minimaliste des murs. Je n'en ferai rien, c'est elle qui publie un livre, pas moi.
Alors, puisqu'il faut en parler, mes influences:
Dans chaque photo que je prends, y a pas mal de Paul Strand, Joel Sternfeld, l'esprit d'Atget de Burtynsky et d'un ancien prof, éternel oublié du banquet des initiés, Mark Ruwedel. Sans oublier mon pote Tristan Fortin-Lebreton.
Pour un bref aperçu photographique de qualité, allez virer là.
En passant, si vous êtes aussi tanné que moi des ti-pêteux qui se promène le menton en l'air parce qu'ils ont réussi à enligner 6 phrases qui parle de pénis, pipi, caca et de tapes sur les fesses, une petite visite de l'œuvre de Witkin est conseillé. Ça remet les choses en perspective.
Checkez aussi Salgado. C'est triste à mourir.
Nougat,
ça en fait une gomeuse, non?
Commando, tu parlais de namedropping, kein, t'es servi! hihi!
C'est excitant ! y en a ptêt d'autres !
Déjà debout toi?
Couchez-vous gang de hippies !
Ça jfais là, tu viens de me réveiller, bouseux!
Romanichel !
Asti man, j'étais pas full deuxième degré hier soir!
«Restons poli»
Pff.
Mettons ça sur le dos du manque d'alcool.
J'avais plus de bière pantoute, un mince fond de pastis et une bouteille d'Havana club avec du coke à l'aspartame que j'avais pas eu le temps de flusher dans toilette.
Disons que j'ai étiré mon pastis loooongtemps.
J'oublais, &, quand tu dis «C'est excitant ! y en a ptêt d'autres !», tu veux dire, d'autres sites sur la photo comme ça, oubedon d'autres personnes qui prennent des murs en photos comme elle?
Décidément, je ne dors pas suffisamment.
D'autres Sudbury, évidemment. Genre dans des mondes parallèles, maaaan !
non, une gomette :P
J'ai tout regardé : Fumée et influences.
Je suis secouée par le monde immuable ! (Tu connais la réf. ici, je sais.)
Merci bcp pour les liens.
Dood!
Toi aussi ça te parles pas mal son travail, hein?
Y a pas de quoi pour les liens.
Pour ce qui est de la référence, laisse moi paraphraser George Costanza:
"Les gens pensent que chu brillant, mais, sérieux, jeul su pas pantoute."
Donc, je suis dans le brouillard en train de chercher qui a dis ça, le monde immuable.
J'ai juste Cartie-Bresson dans tête mais chu pas mal certain que c'est pas lui pantoute.
C'est une femme, non, qui parlait de ça?
C'est comme ton autre citation l'autre jour, ailleur, "on continu comme prévu".
Je cherche encore.
La première évoque p-e Baudelaire ? La seconde est la dernière ligne de Sans Connaissance.
Tu parles que ça m'parle !
Eh! Tu m'as devancé &. J'allais l'écrire, page 299.
Quand j'pense qu'un roman en bas de 300 pages ça s'fait ! Héhé.
L'autre, c'est une toune de Cargnello, Le monde immuable.
Voyez ben qchu pas brillant!
Quoique Sans Connaissance, je l'ai pas lu.
Juste lu La Mort au Corps.
Quelque chose me dit que la fint doitêtre pas mal pareil quand même...
Misère.
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