mardi 26 août 2008

Sur la route de Deschambault

J'avais jamais eu de vacances.
À l'époque des contrats alimentaires, y avait bien des périodes où je ne travaillais pas mais disons que quand le ptit braille pis que tu sais pas quand est-ce que tu va retravailler, ben, c'est pas exactement des vacances.
Depuis deux ans, j'ai une job alimentaire steady, et les vacances qui viennent avec.

J'avais aucune idée de ce qu'on pouvait faire avec ça, des vacances.

Finalement, on s'est fait un petit itinéraire selon nos moyens et nos envies (loin d'Amqui, le plus possible).

Y a plus beaucoup de monde qui le savent ou qui s'en souviennent, mais je suis un fan absolument fini de l'œuvre de Pierre Perrault et plus particulièrement de la trilogie de l'Isle-Aux-Coudres.
J'ai eu pendant un certain temps sur le répondeur un message de deux minutes qui était en fait un dialogue entre moi et Alexis et Grands-Louis (c'est écrit quelque part, je cherche, je cherche). J'avais bagossé ça à la mitaine, tape à cassettes et vidéo VHS.
L'époque magnétique...
Finalement tout le monde chialait que c'était trop long, faque je l'ai enlevé. Y aurait pourtant suffit qu'ils appuient sur le # pour sauter par dessus.

Tout ça pour dire que j'étais jamais allé à l'Isle-aux-Coudres pis que ça faisait un bail que j'étais pas allé à Baie Saint-Paul et la Malbaie faque c'est par là qu'on a décidé d'aller.

Un bazou fut réservé, deux mois à l'avance.
Le jour du départ, les bons amis de Di$count, succursale de la rue du Parc, n'avaient pas de bazous intermédiaire pour moi.
À quoi ça sert de réserver un char alors, comme disait Seinfeld, si t'es pour pas en avoir.
Ça m'apprendra à être un citoyen prévoyant.
Deux des employés ont cherchés des clés tout le temps que je fus là.
«Jt'avâ dis dlé mmette dans bouêtte à clés!»
J'ai finalement pris leur ti bruleur à gaz coréenne pour aller l'échanger contre un pousse-pousse à gazoline du Général Moteurs dans une autre de leur succursale situé à une demi heure de là.
La situation n'était pas plus rose à cet endroit.
Un commis expliquait à son boss comment il avait aidé une femme dont le bazou avait perdu une roue sur l'autoroute.
«Câlisse de tabarnac, spo çâ pantoute qui fallait fére! Me dmande pourquoi jte garde icitte toué!»
Donc, Di$count, feni. Dla crotte.

La journée avant de partir, un policier a tiré sur trois personnes.
Ça m'a fait plaisir de décoller.
J'allais pas avoir à entendre le monde de la job répéter les analyses savantes des médias sur la situation.


Le premier arrêt était chez les LeBreton-Ortmann, à Deschambault, assurément un des plus beau village du Québec.
J'y ai joué au tennis, chose que je n'avais pas faite depuis quatre ans.
J'en reparlerai.
Du reste aussi.
Avec de meilleures photos.




13 commentaires:

Doparano a dit…

La grue c'est pour enlever la croix sur l'école?

Gomeux a dit…

Pour la repeindre.
Quand même, c'est beau, mais c'est pas loin de Québec, faque...
C'est André Arthur le député fédéral, je dis ça comme ça.
Au provincial c'est un adéquiste célèbre pour sa remarque sur la culture, «kossé ça sert la culture??».
Le monde ont ben aimé ça.

Mek a dit…

Au moins il a pas dit « Kossé, ça, la culture ? ». Y fessent dans mit, les pics ! Tu salue Tristan pour moi !

Gomeux a dit…

Salut Tristan!
Y vient faire son tour ici, mais y commente pas.
Peut être se sentira t'il interpelé cette fois.

gaétan a dit…

Oui très beau village Deschambault. Passé par là en vélo en 2004. Nous avions couché dans un gîte et du lit de notre chambre au 2ième nous avions une vue magnifique sur les bateaux qui naviguait sur le fleuve. Vaguement(sic) je crois qu'il y avait aussi un chouette café au village sur la 138.
Deschambault et Cap-Santé pas loin font partie des beaux villages du Québec.

McDoodle a dit…

Je profite de la passe pour te redire merci de m'avoir amené à Perrault. C'est du bagage.

Gomeux a dit…

Fait plaisir chère.

Je prépare un billet sur lui, l'Isle, tout.
Stie.
Jveux pas faire ça tout croche.
Pour certain c'est Arcand(!), pour d'autre c'est chose de C.R.A.Z.Y.(!) oubedon Groulx.

Perrault est dans une classe à part, si on me demande mon avis. Y a peut être Jutra que j'accepterais de mettre dans la même conversation, mais j'ai pas trippé autant en regardant Mon oncle Antoine que La bête Lumineuse, tsé.

Tout ça est bien subjectif, on s'entend.

Tout cas.
Ça s'en vient.

Gomeux a dit…

Gaétan, je dirais même qu'il y a au moins deux café cool sur la 138, dans le village.

s.gordon a dit…

Je me suis promise d’y retourner, à l’Isle-aux-coudres. Me souviens d’avoir marché sur le bord du fleuve un beau matin vers cinq heures. C’était au motel l’Islet, le moins cher de tous. Au boutte du terrain, sur la pointe, je suis tombée sur des panneaux d’interprétation défraîchis avec des vieilles photos de pêche aux marsouins. Les piquets à marée basse. Le film de Perrault, devant moi, quarante-keuk années plus tard. Ça m’a fait tout drôle. Sans l’avoir cherché, j’étais drette sur le spot. Plus tard dans la journée, j’ai jasé avec la propriétaire des lieux. Elle a mis mes ice-packs dans son congélateur et je suis restée deux jours de plus.

C’est vrai qu’il fait bon lire, ici. Pour sûr, je reviendrai zyeuter.

Miléna a dit…

Encore, Gom! Et vite! :0)

J'ai fait un camp à l'Isle aux Coudres il y a 1000 ans. On l'a quittée sur une goélette magique à deux mâts et le retour à Québec n'a été que tempête. Oui. Comme il est difficile de l'imaginer à cet endroit du fleuve. De la houle, des bancs opaques de brume serrée, le crachin qui colle, les heures passées accrochée à la proue au-dessus du filet pour éviter le mal mer en fond de cale, où les filles vertes chignaient sans discontinuer. Les chansons de marins, la barre qui vibre dans la paume à 5h du mat', le foulard noué et la gorge meurtrie par une laryngite aigüe doublée d'une otite triplée d'une sinusite. Des jours mémorables. On veut la suite des tiens.

Gomeux a dit…

Allez savoir pourquoi, l'idée d'écrire un message par jour comme je faisais avant les vacances m'apparait suicidaire et plutôt idéale pour que je me mette à parler de mes cacas durs ou mous oubedon de ma grippe, non stop.

Donc, oui, y en aura des messages sué vacances, mais je sais pas quand.
Toute m'énarve. Surtout moi.
Qu'on se le dise.


Miléna, si je t'entends dire une autre fois que t'as pas de stock pour un roman, je t'étripe.

Sandra Gordon, ton nom sonne en esti.
Je divague souvent sur ton blog mais j'avais jamais commenté.
Chu dmême.
Bienvenue chez nous!

À quand un collectif de textes de fonds de rangs?

McDoodle a dit…

Qu'est-ce qui s'passe avec toi à matin?
***(raisons supprimées par l'auteur)***

Quand tu voudras hein, pour le(s) billet(s) sur les vacances et j'veux pas dire see if I care mais bon, c'est toi qui mène, nous on embarque quand c'est prêt pis on déguste. Y'a pas de mal à se laisser désirer (textuellement parlant).

J'ai hâte au billet de l'Isle pareil.

Doparano a dit…

Je dis comme Mc Doodle. C'est quand tu veux mon grand.

Si on en redemande c'est que c'est benben bon.