J'étais là, dans le cadre de porte, mon carton de l'électeur dans la main.
J'étais dans le cadre de porte.
À débattre de mes convictions.
"Votez bien, votez rien."
"Faut que tu votes Gui! Pense à nos ancêtres qui se sont battus pour ça!"
-Quoi tu fais papa?
-Je réfléchis, fils.
-À quoi?
-À toi.
Il y a de ces habitudes qui sont difficiles à abattre.
Je suis allé voter.
Quel simulacre, quelle sinistre farce.
"Votez stratégique!"
"Faut pas qu'y rentre!"
"Me fout de qui qui rentre! Tant que c'est pas eux autres!"
Voilà bien ce qui définit ce pays.
La négation.
J'ai fait glisser le petit papier dans la belle boite noire bien scellée, et tout ce que j'avais en tête c'est ça:
Does it seem strange to you? The confetti. The balloons. The mile-wide grins and the victory dance to welcome in the heir to a state of (utter and complete) disrepair? Because it sure seems strange to me: they're acting like they won the lottery! I mean, shouldn't they feel terror at the task that lies ahead: to feed and house the people that this system's left for dead. And could I have hit the nail much harder on the head? It's profits before lives. They are motivated by greed. First they taught us to depend on their nation-states to mend our tired minds, our broken bones, our bleeding limbs.
But now they've sold off all the splints and contracted out the tourniquets and if we jump through hoops then we might just survive. Is this what we deserve? To scrub the palace floors? To fight amongst ourselves? As we scramble for the crumbs they spit out, frothing at the mouth about the scapegoats that they've chosen for us. With every racist pointed finger I can hear the goose-steps getting closer. They no longer represent us so is it not our obligation to confront this tyranny?
12 commentaires:
-Quoi tu fais papa?
-Je réfléchis, fils.
-À quoi?
-À toi.
Stie, le moton...
C'est vrai que ça fout la boule dans la gorge!
Ça m'arrive souvent ici... Sacré toi!
À quel point on dit "non" tout le temps rapidement, et oui presque jamais.
moi aussi, j'ai le moton, maintenant que les bureaux sont fermés et qu'on constate la sale connerie ambiante. Notre pays ce n'est pas un pays, c'est l'hiver...
Demain les chiens.
"Cry 'Havoc!, and let slip the dogs of war".
Et qu'as fait le pays "réel" au cours de cette soirée...Constatons la puissance du populisme de droite et les jeux et affiliations politiques qui se font sur le terrain. Blackburn réélu dans Jonquière, Le vote conservateur qui se maintient dans le Québec métropolitain et Maxim Bernier rééléu avec une trés confortable majorité dans sa Beauce tribale.
La Beauce tribale fait partie du pays réel, Jonquières aussi. Québecville, c'est moins sûr, comme de raison.
Triste soirée....triste lendemain....
J’ai ouvert la télé hier soir vers les 23 h. J’ai poussé un petit cri en voyant les résultats. J'ai fermé tout de suite. Je ne sais pas pourquoi mais j'avais eu une poussée d'optimisme durant les 2-3 derniers jours, au Québec du moins. Instinct de survie probab’. À l’heure du lunch hier une consœur me demandait pourquoi la politique actuelle me stressait. L’autre faisant des blagues comme quoi j’étais terrifiée dernièrement. Elles trouvent ça drôle et me narguent avec ça. J’ai fermé ma gueule. Alors la consœur s’est mise à s’inquiéter de sa tenue de soirée pour le prochain party d’nouelle...
Tout ce que je sais des résultats, c'est que c'est Conservateur minoritaire et que le bloc a 50 sièges.
M'attendait pas vraiment à autres choses.
De toute façons, qu'est-ce que ça aurait pu être d'autre?
Libéraux minoritaires?
Coalition NPD et quiconque encore?
Combien de temps avant la prochaine élection, qui nous mènera encore à un gouvernement minoritaire?
Vraiment, quelle époque formidable.
Célébrons.
J'y vais de ce pas.
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