mercredi 22 juillet 2009

Niaisage d'Esti

Neuf heures et vingt, le téléphone sonne.
Kissé câlisse?

Fiston est en période migratoire transitive entre sa journée et sa nuit.
Y niaise dans son litte.
J'ai soiiiiif.
J'ai faiiiiim.
Viens me border.

La routine.

Pépin fait des anges sur le lit derrière moi, s'imagine surement en train de courir après des chevreuils.
Tout cas, il fixe le ventilateur qui tourne au plafond et il swing des jambes et des bras.
On va peut-être en faire un athlète, qui sait, quoiqu’un mois et demi c'est tôt un peu pour prédire.

Toujours est-il que le téléphone sonne à neuf heures et vingt.

— Kessé tu veux?
— Euhm bonsouare missié, c'est la firme Léger...
— Ah! Est bonne!
— Pawdon missié?
— Oh, tu niaises pas? Calvaire, tu finis à quelle heure?
— ...
— Bon, c'est quoi ton sondage, bonhomme?
— C'est à pwopos de vos habitudes de vols à l'inté-ieur du Canada.
— J'ai jamais pris l'avion man. T'as t'y d'autres questions?
— Euh, non, missié, merci.
— OK. Travaille pas trop tard buddy. Sala.
— 'Souare.

Jte souhaite pas de tomber sul gars avec qui j'ai jasé hier mon homme.
Genre de gars qui te laisse croire qu'y a moyen d'avoir une conversation sensée avec, jusqu'à ce qu'il te lâche un :
« En tout cas, moué jdit kle problâîme lâ, tout cas, tsé, jsé pas à quel point t'es racisse, mais moué j'eul su, jdit qu'cé ça lproblâîme. Les races qui rentrent partout pou voler nos jobbes! »

Encore des histoires de vol.
On s'en sort pas.