vendredi 28 mai 2010

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Kein, chu là dedans là, je vous envoie ça comme ça, ma démarche artistique.
Simonac que j'hais ça faire des demandes d'expo...


Ma démarche est une manœuvre d'épuration maximale du contenu photographique.

Faisant se chevaucher le documentaire et le conceptuel, le minimalisme et l'abstrait, j'essaie essentiellement d'éviter l'engorgement narratif, laissant libre cours à l'imagination et l'intelligence du spectateur, le laissant créer lui-même sa propre trame, son interprétation de l'œuvre. C'est en somme l'application picturale de la principale proposition littéraire de Hemingway : « montrer plutôt que dire. »

Depuis la fin de ma formation, il y a de cela bientôt 10 ans, je suis ainsi passé de la mise en scène photographique, porteuse d'une trame narrative unique et intrinsèque, à une recherche du minimalisme dans le quotidien. Depuis, l'essentiel de mon travail est la quête du grandiose dans le banal. L'inattendu dans le déjà-vu ou l'espoir de voir surgir la beauté là où on ne l'attend plus. Pour mettre en œuvre cette conception, il m'a donc fallu porter un œil nouveau sur le monde qui m'entoure, mais surtout, ralentir, et vivre.

4 commentaires:

s.gordon a dit…

Je suis contente d'en savoir plus. En même temps, je ne suis pas si étonnée. On connaît ta patte, on reconnaît ta sensibilité. Et on la spotterait entre mille.

La dernière phrase vaut son pesant d'or.

Anyway.

Je suis contente d'en savoir plus tsé.

piedssurterre a dit…

Si les galeristes étaient soucieux d'autre chose que de rentrer du fric avec de la photo consensuelle, tu pourrais leur envoyer ton texte de l'autre jour sur l'oiseau emplastifié en y joignant quelques unes de tes photos.
Pour qu'y comprennent eux aussi ta démarche et voient ton talent en se servant de leurs yeux, bordel !
Bises.

Gomeux a dit…

C'est drôle que tu dise ça Sandra, que t'aime la dernière phrase, pask, quand je l'ai relu cette semaine, je l'aimais pas.
Rapport que je la lisais avec mes les balises qu'on m'a crissé dans tête à l'université.
Tsé, comme si la phrase était pas bonne, trop honnête, trop vivante.
La raison m'est revenu et je l'ai laissé là.

Frankie Sue, le texte sur le pigeon fait partie de ce que je voudrais mettre dans mon livre de photo.
En fait, tout ce qui est libellé griffonnage et job est écrit dans cette optique là.
Merci pour les bons mots, encore!

Yvan a dit…

Belle démarche.