Je reviens d'un pays souverain.
Tellement souverain qu'il n'a d'égal nulle part ailleurs, ce qui est probablement sa plus grande qualité et son plus gros défaut.
Je suis tombé en amour avec ce pays dès l'instant où je suis sorti de l'Aeropuerto Abel Santa María.
Peut-être même avant.
Peut-être même pendant que les douaniers me regardaient d'un air suspect.
Peut-être même pendant que l'avion atterrissait et qu'on pouvait voir les hélicoptères militaires en bordure de piste, cachées dans leurs futiles abris.
Un sinistre rappel qu'on ne s'oppose pas à l'Empereur sans être prêt à se défendre à tout moment.
J'étais probablement déjà en amour avec Cuba, sans y avoir été.
J'aimerais bien écrire sur ce séjour.
J'aimerais bien écrire.
Je traine par contre quelques cailloux dans mes chaussures depuis trop longtemps.
Une sorte de gène de la gêne qui fait que je me censure aussitôt que je me mets à parler de trucs personnels.
Le malaise créé par l'impression donnée ici d'être quelqu'un de bavard qui s'ouvre et se raconte à tout vents alors que je suis tout à fait le contraire, en pire encore.
Le malaise aussi, de raconter Cuba, à travers mes yeux de Québecois, pourri à l'os, qui idéalise et voit tout en rose dans ce pays si fier, mais certainement pas aussi paradisiaque que je ne le crois.
Ainsi, ne pas avoir envie de se mettre les pieds dans les plats en défendant un pays que je connais si peu, mais qui à première vue ne ressemble vraiment pas aux descriptions mortifères que j'ai trop souvent lues/vues dans les médias nord-américains.
Je trouverai un juste milieu dans tout ça, et j'en parlerai.
J'ai l'impression d'avoir déjà dit ça...
4 commentaires:
Raconte mon gars , on t'écoute, déjà merci pour la bonne musique.
T'as tellement ta façon de ne pas raconter, héhé, qui en dit si long...
Uhuh!
Fait plaisir Manouche.
Mist, on fait ce qu'on peut, héhé.
¡ Venceremos !
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