Un nour polaire. Une banquise et une aurore boréale en béton. 1000 pieds carré, maximum, de garnotte pour un animal de 800 livres minimum. Le pire par contre, c'est que c'est à Québec.
Mais non, je prenais le mauvais rôle… Modano parce qu'il est habile et rapide et tout… Pis l'autre est un peu le cherry picker des deux. D'ailleurs j'pense que Mod a 7 buts et Rib 30… Ok ok ! Je serai ton Saint-Louis et tu seras mon Lecavalier, alors ! Ça te dit ?!
Faque arprès tout ce niaisage, tu vas prendre ta tite photo, tu vas l'envoyer au concours du Magazine Photo, tu vas gagner 10 000 $… Pis euh… Me prêter ton réflex.
Tu le sais-tu, à quel point c'est un chef d'oeuvre ? Tu le sais-tu ?
Ben, euh, je l'ai tout le temps aimé malgré le fait que ce soit flou un peu. Ça me gosse le flou un peu. Tu peux pas être flou à moitié. Complètement ou pas du tout, c'est comme ça que ça marche chez nous, le flou.
Ça existe encore les concours de photo?
Pis mon kodak, tu venir le chercher, j'en ai pas besoin en fin de semaine.
C'est le record absolu de commentaires su mon bleug..
Ben c'est pas de la flagornerie que de faire remarquer que cette photo est une mise-en-accusation du monde moderne, porteuse de sa propre preuve, impitoyable, indiscutable, irréfutable. Ton œuvre, mon tabarnak, est le smoking gun qui relie le Mauvais Siècle à son crime.
La structure de cette image au plan géochromatique rappelle un drapeau. Ça serait comme la bannière de la destruction naturelle. Même le cheap dessin d'aurore boréale ajoute à cette impression.
Ensuite, parmi le texte très riche de cette photo se glisse un vibrant (instinctif ?) clin d'œil à Debord, en opposant de façon sadique réel et simulacre. Génialement, la bête sauvage est située à la frontière des deux, et semble y vivre des instants misérables.
Pêle mêle
Le pauvre ours (le plus puissant prédateur mammifère de la Terre), amaigri, affaibli, humilié, a l'air obnubilé par la murale (symboliquement - la loi) qui l'emprisonne. On dirait qu'il croit tout comme nous qu'en partant à courir il sera libre de caracoler à l'horizon sur les banquises illimitées. On dirait qu'il se blâme pour son incapacité à rejoindre la liberté qu'il croit à portée de lui.
Au premier plan, une sinistre branche semble suggérer une craque dans cette image d'épinal, une fissure. Le rôle de tunnel sous les barbelés est joué par la végétation, la nature, donc, qui même moribonde a donc encore la possibilité de lézarder le spectacle.
Je la regarde pour la centième fois depuis hier et je crois que cette photo est presque aussi triste et politiquement plus forte (bien que de façon plus subtile) que la photo de Phan Thị Kim Phúc qui a contribué à la fin de la guerre du VN. Il faut diffuser ce cliché, cabron ! De la trempe de Hurlements en faveur de Sade…
Cette idée du monstrueux mur de prison en béton peint de belles images te convie également au sein d'un banquet auquel s'attablent Chalamov, Céline, Huxley, Burgess, Orwell, Kubrick et Tarkowsky.
Je te demande pas ton avis, je te linke, drette-là. T'auras qu'à me faire un procès.
Anecdote. La murale, c'est ma cousine artiste, peintre, sculpteur, qui l'a peinte avec, entre autres, son ex-chum cinéaste. Ça payait le loyer. L'art au service de la bête.
St'un esti de bon titre ça, Smoking Gun. Ou Fumée, tout simplement.
C'est toi qui m'a appris à regarder les photos sur un plan, en une dimension, pour que ça devienne un drapeau. J'avais jamais fait ça comme ça et c'est certainement pas à Con Cordia qu'il vont te l'apprendre.
La composition de cette photo est surtout dû au trop grand nombre de murs que j'ai pris en photo. L'habitude, plus que l'instinct, de cadrer pour que le sol devant le mur soit aussi important que le mur lui même. Parce que, surtout, je trouve ça plus beau comme ça.
Hurlements en faveur de Sade c'était complètement révolutionnaire et totalement génial. Moi je ne fais que suivre la trace de plusieurs avant moi. J'arrive pas à me souvenir du nom du type qui travaillait spécifiquement sur les zoo, mais je me souviens c'est que c'est le meilleur prof que j'aie eu qui m'en parlait.
Désolée. J'ai fait un commentaire de cette photo sur le blog de Pédale de rose :
Il n'y a de froid dans ce tableau que la définition des couleurs, froides. Certes, nous ne sommes pas chauds à l'idée du contexte dans laquelle a été prise cette photo déchirante. Une autre "horreur boréale" (vrai que c'est une série noire). Dans son immense environnement naturel cet ours est imposant, dangeureux, colossal. Bizarrement, ici c'est le décor qui est gigantesque et l'ours à l'air d'un p'tit chien soumis qui a peur des bottes au cul. L'effet est saisissant.
20 commentaires:
Qu'est-ce ?
Un nour polaire.
Une banquise et une aurore boréale en béton.
1000 pieds carré, maximum, de garnotte pour un animal de 800 livres minimum.
Le pire par contre, c'est que c'est à Québec.
JE DÉDUIS :
C'est une photo que tu as prise, au zoo.
Maintenant je peux applaudir, ébahi.
Bonne déduction, c'est l'aquarium de Queubec.
J'étais quand même pas pour te répondre ça bêtement, tout de suite!
De quoi j'aurais eu l'air?
De rien. Eh, eh.
Et le but!
Quel tir sur réception!
Et quelle passe!
Ouais, un vrai duo Modano - Ribeiro ! Hi hiiii !
Jme demandais pourquoi tu disais Modano et pas Morrow, j'allume, à cause de l'âge!
Jpas un grand fan du portugais remarque.
Mais non, je prenais le mauvais rôle… Modano parce qu'il est habile et rapide et tout… Pis l'autre est un peu le cherry picker des deux. D'ailleurs j'pense que Mod a 7 buts et Rib 30… Ok ok ! Je serai ton Saint-Louis et tu seras mon Lecavalier, alors ! Ça te dit ?!
Ça je veux bien!
Mais là, ça nous fait un drôle de casting. Ni grand comme Vinny, ni minus comme le lavalois.
What the hell anyways.
dissekat.
Faque arprès tout ce niaisage, tu vas prendre ta tite photo, tu vas l'envoyer au concours du Magazine Photo, tu vas gagner 10 000 $… Pis euh… Me prêter ton réflex.
Tu le sais-tu, à quel point c'est un chef d'oeuvre ? Tu le sais-tu ?
Ben, euh, je l'ai tout le temps aimé malgré le fait que ce soit flou un peu.
Ça me gosse le flou un peu.
Tu peux pas être flou à moitié. Complètement ou pas du tout, c'est comme ça que ça marche chez nous, le flou.
Ça existe encore les concours de photo?
Pis mon kodak, tu venir le chercher, j'en ai pas besoin en fin de semaine.
C'est le record absolu de commentaires su mon bleug..
Envoye-là ou bedon c'est moi qui le fais.
Faut-tu que je t'explique tout ce qui fait que ta photo est géniale ?
Envoye donc!
Un peu de flagornerie, j'en abuserai pas!
Au sommet
Ben c'est pas de la flagornerie que de faire remarquer que cette photo est une mise-en-accusation du monde moderne, porteuse de sa propre preuve, impitoyable, indiscutable, irréfutable. Ton œuvre, mon tabarnak, est le smoking gun qui relie le Mauvais Siècle à son crime.
La structure de cette image au plan géochromatique rappelle un drapeau. Ça serait comme la bannière de la destruction naturelle. Même le cheap dessin d'aurore boréale ajoute à cette impression.
Ensuite, parmi le texte très riche de cette photo se glisse un vibrant (instinctif ?) clin d'œil à Debord, en opposant de façon sadique réel et simulacre. Génialement, la bête sauvage est située à la frontière des deux, et semble y vivre des instants misérables.
Pêle mêle
Le pauvre ours (le plus puissant prédateur mammifère de la Terre), amaigri, affaibli, humilié, a l'air obnubilé par la murale (symboliquement - la loi) qui l'emprisonne. On dirait qu'il croit tout comme nous qu'en partant à courir il sera libre de caracoler à l'horizon sur les banquises illimitées. On dirait qu'il se blâme pour son incapacité à rejoindre la liberté qu'il croit à portée de lui.
Au premier plan, une sinistre branche semble suggérer une craque dans cette image d'épinal, une fissure. Le rôle de tunnel sous les barbelés est joué par la végétation, la nature, donc, qui même moribonde a donc encore la possibilité de lézarder le spectacle.
Je la regarde pour la centième fois depuis hier et je crois que cette photo est presque aussi triste et politiquement plus forte (bien que de façon plus subtile) que la photo de Phan Thị Kim Phúc qui a contribué à la fin de la guerre du VN. Il faut diffuser ce cliché, cabron ! De la trempe de Hurlements en faveur de Sade…
Cette idée du monstrueux mur de prison en béton peint de belles images te convie également au sein d'un banquet auquel s'attablent Chalamov, Céline, Huxley, Burgess, Orwell, Kubrick et Tarkowsky.
Je te demande pas ton avis, je te linke, drette-là. T'auras qu'à me faire un procès.
Anecdote. La murale, c'est ma cousine artiste, peintre, sculpteur, qui l'a peinte avec, entre autres, son ex-chum cinéaste. Ça payait le loyer.
L'art au service de la bête.
St'un esti de bon titre ça, Smoking Gun. Ou Fumée, tout simplement.
C'est toi qui m'a appris à regarder les photos sur un plan, en une dimension, pour que ça devienne un drapeau. J'avais jamais fait ça comme ça et c'est certainement pas à Con Cordia qu'il vont te l'apprendre.
La composition de cette photo est surtout dû au trop grand nombre de murs que j'ai pris en photo. L'habitude, plus que l'instinct, de cadrer pour que le sol devant le mur soit aussi important que le mur lui même.
Parce que, surtout, je trouve ça plus beau comme ça.
Hurlements en faveur de Sade c'était complètement révolutionnaire et totalement génial.
Moi je ne fais que suivre la trace de plusieurs avant moi.
J'arrive pas à me souvenir du nom du type qui travaillait spécifiquement sur les zoo, mais je me souviens c'est que c'est le meilleur prof que j'aie eu qui m'en parlait.
Merci quand même, ça fait du bien.
Désolée. J'ai fait un commentaire de cette photo sur le blog de Pédale de rose :
Il n'y a de froid dans ce tableau que la définition des couleurs, froides. Certes, nous ne sommes pas chauds à l'idée du contexte dans laquelle a été prise cette photo déchirante. Une autre "horreur boréale" (vrai que c'est une série noire). Dans son immense environnement naturel cet ours est imposant, dangeureux, colossal. Bizarrement, ici c'est le décor qui est gigantesque et l'ours à l'air d'un p'tit chien soumis qui a peur des bottes au cul. L'effet est saisissant.
Merci !
Merci à toi, Doodlie
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